À toutes les fois

Paroles : Robert Léger
Musique : Robert Léger
(1974)

À toutes les fois qu'elle vient pour faire son tour,
À toutes les fois qu'elle vient scèner dans l'bout,
La face te tombe à terre.
Tu t'intéresses au fond de ton verre.
On peut te parler, tu nous écoutes plus pantout.
Tu la regardes aller d'une table à l'autre.

À toutes les fois qu'elle vient, puis elle vient souvent,
Tu vieillis de dix ans en la regardant.
Faire des yeux le tour de la salle pour se trouver quelqu'un à soir,
Comme elle t'avait trouvé il y a un an de d'ça
Pis qu'elle t'avait gardé pour deux ou trois mois.

Dans vie, t'avais jamais perdu la face,
Mais là, t'as fini par te trouver quelqu'un pour te niaiser,
Mais là, t'as fini par te trouver quelqu'un de plus tough que toi,
Quelqu'un pour te laisser tomber.

Ça fait pas vingt minutes qu'est arrivée
Que tu demandes l'heure qu'il est, pis tu dis qu'il est tard.
Tu dis que tu travailles demain, que tu te lèves au petit matin
Pis tu trouves que c'est donc rendu plate icitte.
De toute façon, y'a pus grand chose qui t'excite.

Tu sors dans la rue, il est onze heures moins quart.
Tu sais pu où aller, quoi faire de ton corps.
Tu sais que tu travailles demain,
Que tu te lèves au petit matin
Mais ça te prend juqu'à trois heures pour t'endormir,
Pour te convaincre que tout est mieux de même.

Dans vie, t'avais jamais perdu la face
Mais là, t'as fini par te trouver quelqu'un pour te niaiser,
Mais là, t'as fini par te trouver quelqu'un de plus tough que toi,
Quelqu'un pour te laisser tomber.

Dans vie, t'avais jamais perdu la face
Mais là, t'as fini par te trouver quelqu'un pour te niaiser,
Mais là, t'as fini par te trouver quelqu'un de plus tough que toi
Mais elle a peut-être exagéré,
Mais elle a peut-être exagéré.