La fête aux copains

C'est la fête aux copains.
C'est la fête à Pantin.
C'est la fête à Paname.
C'est la fête aux Lilas,
La fête ici et là.
C'est la fête à mon âme.

Il y a du défilé,
Du bal dans les quartiers,
Des mouflets que l'on gronde.
C'est la fête aux barbus.
C'est la fête aux cocus.
C'est la fête à tout le monde.

Quatorze, c'est fou c'que t'es triste
Quand, sur un édifice,
T'es suivi de dix-huit.
Quatorze, c'est fou c'que t'es gai
Quand, au calendrier,
T'es suivi de Juillet.

C'est la fête aux copains.
C'est la fête aux trottins
Qui suivent la musique.
C'est la fête aux marins
Qui montrent dans un coin
Comme on danse en Afrique.

C'est la fête à Taupin,
Le vieux républicain
Qui règle les sous-tasses.
C'est la fête aux tambours.
C'est la fête à l'amour.
Où tout le monde s'embrasse.

Allez, allez, allez, viens...

C'est la fête à Meudon.
C'est la fête aux lampions.
C'est la fête aux étoiles.
C'est la fête en plein air.
Il y a d'la joie dans l'air
Et du vent dans les voiles.

C'est la fête à la rue
Où tous ces inconnus
Vont ranimer leur flamme.
C'est la fête où l'on rit
En voyant que Paris
Sera toujours Paname.

Allez, allez, allez, viens...

C'est la fête à nous deux.
Si tu me pousses un peu,
Je t'ai dit : "Je t'adore."
Quand tu m'as répondu,
Ma parole, t'as foutu
Mon coeur en tricolore !

Et c'est la fête à toi.
Et c'est la fête à moi.
C'est la fête aux bêtises
Dans une rue perdue.
Quand je te dis : "Veux-tu ?",
Je vois tes yeux qui disent...

Ah, ça ira, ça ira, ça ira...
Ah, ça ira, ça ira, ça ira...
Ah, ça ira, ça ira, ça ira...