France-dimanche
Paroles et musique : Charles Trenet
Franc'Dimanche, sous les branches
De l'allée des marronniers,
Franc'Dimanche, tu te penches
Sur la joie du quartier.
Quel est ce charmant cortège
De filles et de garçons ?
Quel est ce joli manège
De regards polissons ?
Quelle est cette ville en fête ?
C'est cell' de mes souvenirs,
De mes jeunes amourettes,
De mes premiers désirs.
Franc'Dimanche, sous les branches
De l'allée des marronniers,
Franc'Dimanche, tu te penches
Sur mon coeur tout entier.
La sortie de la grand' messe,
Dans la rue de l'Argent'rie,
A tout l'air d'une kermesse
Devant les pâtiss'ries.
Allons, cousine germaine,
Choisir le gâteau des Rois.
La Foule qui nous entraîne,
Joyeuse, nous y conduira.
Nous y verrons les deux filles
Du colonel du Barda.
Ell's sont vraiment très gentilles.
Lui est un peu gaga.
Franc'Dimanche de province,
En dépit d' mon air moqueur,
Il fallait que tu devinsses
La chanson de mon coeur.
A Paris on se promène
Av'nue des Champs-Élysées.
Qu'ils sont loin, cousin' germaine,
Nos petits marronniers...
Pourtant c'est le mêm' dimanche,
Pourtant c'est la même joie,
Pourtant, sous les mêmes branches,
L'odeur des fleurs d'autrefois
M'invite à la même fête
Et, de Joinville à Nogent,
Les valses dans les guinguettes
Sont musiques d'antan.
Franc'Dimanche, sous les branches,
Ta jeunesse refleurit.
Franc'Dimanche, quell'revanche
Au coeur du vieux Paris !