Il me dit que je suis belle

Paroles et musique : Jean-Jacques Goldman

Et quand le temps se lasse
De n'être que tué,
Plus une seconde passe
Dans les vies d'uniformité.
Quand de peine en méfiance,
De larmes en plus jamais,
Puis de dépit en défiance
On apprend à se résigner,
Viennent les heures sombres
Où tout peut enfin s'allumer,
Où quand les vies ne sont plus qu'ombres
Restent nos rêves à inventer.

Refrain
Il me dit que je suis belle
Et qu'il n'attendait que moi.
Il me dit que je suis celle
Juste faite pour ses bras.
Il parle comme on caresse
De mots qui n'existent pas,
De toujours et de tendresse
Et je n'entends que sa voix.
Des mensonges et des bêtises
Qu'un enfant ne croirait pas,
Mais les nuits sont mes églises
Et dans mes rêves j'y crois.

Eviter les regards,
Prendre cet air absent
Celui qu'ont les gens sur les boul'vards
Cet air qui les rend transparents.
Apprendre à tourner les yeux
Devant les gens qui s'aiment,
Eviter tous ceux qui marchent à deux
Ceux qui s'embrassent à perdre haleine.
Y a-t-il un soir, un moment
Où l'on se dit : "C'est plus pour moi
Tous les mots doux, les coups de sang."
Mais dans mes rêves, j'y ai droit.

Refrain
Il me dit que je suis belle
Et qu'il n'attendait que moi.
Il me dit que je suis celle
Juste faite pour ses bras.
Des mensonges et des bêtises
Qu'un enfant ne croirait pas
Mais les nuits sont mes églises
Et dans mes reves j'y crois.

Refrain
Il me dit que je suis belle.
Je le vois courir vers moi.
Ses mains me frôlent et m'entraînent.
C'est beau comme au cinéma.
Plus de trahison, plus de peines :
Mon scénario n'en veut pas.
Il me dit que je suis reine
Et pauvre de moi j'y crois.
Hmmm, pauvre de moi j'y crois