Juste quelques hommes

Paroles et musique : Jean-Jacques Goldman

Après les brumes, où commence le ciel,
Où les aigles reculent, où manque l'oxygène,
Où les grands froids règnent même au soleil,
Aux neiges éternelles
Où rien ne pousse, où les âmes s'éteignent,
Où plus rien ne frissonne,
Plus rien ni personne,
Juste quelques hommes,
Quelques hommes...

Au fond des fonds, aux entrailles des mers
Où les sirènes sombrent en leurs sombres repaires,
Plus loin que loin, aux extrêmes extrêmes
Où plus un être n'ose,
Des astres éteints au sein des volcans même
Où les laves fusionnent,
Ni rien, ni personne,
Juste quelques hommes,
Quelques hommes...

Au plus sauvage, où renoncent les fauves,
Dans les grands marécages où les humains pataugent,
Au bout du mal, où tous les dieux nous quittent
Et nous abandonnent,
Dans ces boues noires où tous les dieux nous quittent,
A genoux pardonnent,
Juste quelques hommes,
Quelques hommes justes,
Quelques hommes justes...