Mademoiselle chante le blues
Paroles et musique : Didier Barbelivien - B. Medhi
(1980)
Y'en a qui élèvent des gosses au fond d'un H.L.M.
Y'en a qui roulent leurs bosses du Brésil en Ukraine.
Y'en a qui font la noce du côté d'Angoulême
Et y'en a qui en peuvent plus de jouer les sex symbols.
Y'en a qui vendent l'amour au fond de leur bagnole.
Mademoiselle chante le blues.
Soyez pas trop jalouses :
Mademoiselle boit du rouge,
Mademoiselle chante le blues.
Y'en a huit heures par jour qui tapent sur des machines.
Y'en a qui font la cour, masculine, féminine.
Y'en a qui lèchent les bottes comme on lèche des vitrines
Et y'en a même qui font du cinéma, qu'on appellent Marilyn,
Mais Marilyn Dubois s'ra jamais Norma Jean.
Faut pas croire que l'talent, c'est tout c'qu'on s'imagine.
Mademoiselle chante le blues.
Soyez pas trop jalouses :
Mademoiselle boit du rouge,
Mademoiselle chante le blues.
Elle a du gospel dans la voix et elle y croit.
Y'en a qui s'font bonne soeur, avocat, pharmacienne.
Y'en a qui ont tout dit quand elles ont dit je t'aime.
Y'en a qui sont vieilles filles du côté d'Angoulême.
Y'en a même qui jouent femmes libérées,
Petit joint et gardénal, qui mélangent vie en rose et image d'Epinal,
Qui veulent se faire du bien sans jamais s'faire du mal.
Mademoiselle chante le blues.
Soyez pas trop jalouses :
Mademoiselle boit du rouge,
Mademoiselle chante le blues.