Les mensonges d'un père à son fils
Paroles : Jean-Loup Dabadie
Musique : Serge Reggiani
Le temps, petit Simon,
Où tu m'arrivais à la taille,
Ça me semble encor' tout à l'heure
Mais, déjà, tu m'arrives au coeur.
Pour toi commence la bataille...
Le temps, petit Simon,
Que je te fasse un peu l'école
Me semble venir aujourd'hui.
Redonne-moi de cet alcool,
Que je te parle de la vie...
Tu verras...
Les amis ne meurent pas.
Les enfants ne vous quittent pas,
Les enfants ne vous quittent pas.
Les femmes ne s'en vont pas...
Tu verras...
On rit bien sur la Terre.
Malbrough ne s'en va plus en guerre.
Il a fait la dernière.
Tu verras...
Et puis, petit Simon,
Chez nous, personne ne vieillit.
Nous sommes là et ne crois pas
Que nous partirons d'aujourd'hui
Pour habiter dans autrefois...
L'amour, c'est tous les jours
Qu'on le rencontre dans la vie
Et rien ne passe et rien ne casse.
Redonne-moi de l'eau-de-vie.
A peine à peine, voilà, merci.
Tu verras...
Les amis ne meurent pas.
Les enfants ne vous quittent pas.
Les femmes ne s'en vont pas...
Tu verras...
On rit bien sur la terre.
Malbrough ne s'en va plus en guerre.
Il a fait la dernière.
Tu verras...
Les femmes infidèles,
On les voit dans les aquarelles.
Elles vous querellent sous les ombrelles.
Dans la vie, ce ne sont pas les mêmes.
Elles nous aiment, elles nous aiment...
Un homme, petit Simon,
Ce n'est jamais comme un navire
Qu'on abandonne quand il chavire
Et tout le monde quitte le bord,
Les femmes et les enfants d'abord...
Tu verras...
Les maisons ne meurent pas.
Les idées ne vous quittent pas.
Le coeur ne s'en va pas.
Tu verras...
Tu va suivre en beauté
Les chemins de la liberté.
Tu vivras, tu verras,
...comme moi...
Le temps, petit Simon
Où tu m'arrivais à la taille,
Ça me semble encore tout à l'heure
Mais, déjà, tu m'arrives au coeur.
Pour toi commence la bataille...
Alors, petit garçon,
Moi qui t'aimais, toi qui m'aimais,
Souviens-toi que ton père avait
Une sainte horreur du mensonge,
Une sainte horreur du mensonge...