Le picbois

Paroles : Robert Léger et Michel Rivard
Musique : Pierre Bertrand
(1974)

À l'heure où les gens s'éveillent,
À l'heure des poules, l'heure des foules,
La rue était pleine de soleil.
J'ai pris le train de sept heures et vingt.

Descendu dans un village, sentait l'bois, sentait l'sapin.
J'entends le picbois dans son arbre, je me sens loin mais je me sens bien.

Laisse-moi pas revenir en ville, tape-moi sur ma tête de bois.
Picbois, laisse-moi pas tranquille.
Picbois, j'veux pu m'en aller.

Descendu dans un village, sentait l'bois, sentait l'sapin.
Chu tombé comme un orage en plein été des Indiens.

J'ai rien amené avec moi, juste mon billet de retour.
J'ai eu le goût de le déchirer.
Le picbois m'a joué un tour.

Laisse-moi pas revenir en ville, tape-moi sur ma tête de bois.
Picbois, laisse-moi pas tranquille.
Picbois, j'veux pu m'en aller.

Quand t'es né sur du béton, tu sais pas les noms d'oiseaux.
Je les connais pas par leurs noms. Je va m'asseoir sans dire un mot.

À l'heure où les gens s'éveillent, j'suis monté jusque dans le bois
Pour me laver les oreilles en écoutant le picbois.

Laisse-moi pas revenir en ville, tape-moi sur ma tête de bois.
Picbois, laisse-moi pas tranquille.
Picbois, j'veux pu m'en aller.

Laisse-moi pas revenir en ville, tape-moi sur ma tête de bois.
Picbois, laisse-moi pas tranquille.
Picbois, j'veux pu m'en aller.