Les plaisirs demodés

Dans le bruit familier de la boîte à la mode
Aux lueurs psychédéliques, aux curieux décorum,
Nous découvrons assis sur des chaises incommodes
Les derniers disques Pop poussés au maximum.
C'est là qu'on s'est connu parmi ceux de notre âge
Toi vétue en indienne et moi en col Mao.
Nous
Revenons depuis comme en pélerinage
Danser dans la fumée à couper au couteau.

Viens,
Découvrons toi et moi les plaisirs démodés.
Ton coeur contre mon coeur, malgé les rythmes fous.
Je veux sentir mon corps par ton corps épousé.
Dansons joue contre joue. (bis)
Viens Noyés dans la cohue, mais dissociés du bruit,
Comme si sur la terre il n'y avait que nous,
Glissons les yeux mi-clos jusqu'au bout de la nuit.
Dansons joue contre joue. (bis)

Sur la piste envahie, c'est un spectacle rare.
Les danseurs sont en transe et la musique aidant,
Ils semblent sacrifier à des rythmes barbares
Sur des airs d'aujourd'hui souvent vieux de tout temps.
L'un et l'autre étrangers bien que dansant ensemble,
Les couples se démêlent on dirait que pour eux,
La
Musique et l'amour ne font pas corps ensemble,
Dans cette obscurité propice aux amoureux.

Parlé :
Serres-toi encore plus fort.
T'occupes pas des autres.
On est bien comme ça, ma joue contre ta joue.
Tu t'souviens ? Ca fait un drôle d'effet.
Tout d'même, on a l'impression d'danser comme nos parents.
Dans l'fond, ils avaient peut-être pas tout à fait tort.
Les époques changent , l'amour reste.
Allez...

Dansons joue contre joue...